Anis a, dès 14 ans, fait ses classes et son apprentissage du graffiti et du milieu du street-art dans les années 90, période de bouillonnement et d’émergence du mouvement. Comme tout graffeur, il peint alors dans la rue, des murs, des façades, des friches, des camions de livraison mais aussi, en raison d’une affection certaine pour la SNCF, une partie du réseau. Rançon du succès, après plusieurs condamnations et gardes à vue picturales, son tag est reconnu et apparaît en 2009 sur la façade de la Fondation Cartier pour l’exposition «née dans la rue».
En 2010, en dépit de brillantes études, son master de droit en poche et après plusieurs voyages initiatiques au Chili et Argentine, il décide de se consacrer pleinement à la peinture et commence, sans jamais abandon- né la rue, à travailler sur toile. Il développe un style qui lui est particulier, immédiatement identifiable.
Sa peinture empreinte de poésie, de douceur et d’amour, entre abstraction et figuration se rapporte au monde de la nature, de la vie et des relations humaines. Elle se construit symboliquement, en apparence sur le chaos comme poussent une forêt, une ville, sortis du néant. Il y représente alors des éléments figuratifs a n de créer une structure vivante où se mêlent ses personnages naïfs et des éléments organiques comme de la végétation, des fleurs, des volutes, ou de la typographie. Ces éléments prennent vie, s’enchevêtrent, deviennent interdépendants et créent un ensemble où ils communiquent et se répondent, prenant ainsi le spectateur à témoin de ces échanges.
